Avenir incertain

*Une jeune fille au visage pâle s'avançait vers eux, troublant le convivial et traditionnel feu de camp, alors même que Galis contait sa dernière aventure :*

Un p'tit guerrier, gringalet, et fin saoul dans la taverne d'Erevia. J'm'approche de lui, me fait offrir un verre, puis deux... Il me raconte quelques banalités sur sa vie. En quelques minutes, nous voici dans la ruelle à côté. Un coin sombre et tranquille pour faire ce que j'avais à faire... Je l'ai plaqué contre le mur, l'ai embrassé avec...

*Voilà les mots qu'Ylena avait pu entendre avant que la rôdeuse ne s'interrompe à la vue de celle-ci.*

Heureuse dis-tu ? Ta vie est donc si fade pour être suicidaire au point de venir ici, pointer ton visage d'ange et tes seins arrogants dans le but de troubler mon récit ?

*Galis se mit à rire de bon coeur.*

Bon allez, fait pas cette tête, assis-toi avec nous... vi tiens, là, à côté de moi, tu seras TRES bien. Prend un verre, et dis nous donc pourquoi tu es si "heureuse" ! A moins que tu sois une ravie de naissance, toujours à s'émerveiller de tout, auquel cas, tu peux passer ton chemin ma belle.

*Galis était encore jeune, mais plus elle passait de temps avec les pariats des Malum Hominem, plus elle prenait d'assurance.*

*Galis avait un sourire espiègle. Elle retint son rire devant l'entrée fracassante d'Estendra. Elle se leva alors, et prit la main de la jeune fille.*

Ah, tu tombes bien, enfin, si j'ose dire...

*Elle colla son corps à celui d'Estendra, et commença une danse sensuelle.
Elle approcha doucement ses lèvres de la bouche de sa partenaire de danse avant de stopper la danse en un instant, sans avoir été jusqu'au contact qui lui faisait tant envie, mais qui choquerait la jeune fille.*

*Le contact des lèvres d'Estendra qu'elle avait tant désirées avait électrisée la jeune fille, restée là à savourer le gout vanillé de ce baiser.

Elle savait qu'elle n'y aurait surement plus le droit. Elle poussa un soupir et se retira dans sa tente. Seule sur son lit, elle enfuit sa tête dans l'oreiller afin de ne pas montrer sa fragilité.*

Le guerrier sourit grandement à l'écoute de cette femme, une de ces parole le faisait rire intérieurement et il ne put s'empêcher de l'exprimer !

Aucun plaisir à te tuer dis-tu ! Il est vrai que nous te somme inconnu mais cette idée est pour ma part absurde . Je te fait une petite confidence à ce propos . Sache que je ne vit que par le plaisir de tuer, je vis par le sang de ceux qui m'entourent ! Je n'éprouve aucun remord ni pitié à tuer, la vie n'est qu'un contre temps pour chacun . Voir couler le sang une fois la tête hors de son piédestal, c'est un moment magique .

Cependant, ton ambition est une bonne chose pour ma part ! Ta beauté en est une aussi mais je pense que ça intéresserait bien plus notre chère rôdeuse .

Le guerrier arriva au campement tranquillement, sa lance bien en main, laisser encore couler quelque goutte de sang de ces victimes toute fraiche.

Il passa devant plusieurs tente avant d'entrer dans la sienne qui était suffisamment éloigner de ceux des autres pour ne pas les entendre jacasser.

Il en sortit quelque seconde plus tard avec un chiffon de couleurs noir et se dirigea vers le feu de camps sans même prendre le temps de saluer ceux qu'il croisait sur sa route. Il remarqua Rahor avec Astaroth et une inconnue plutôt charmante de visage et de corps même qui était entrain de jouer à l'intimidation. Décidément il prenait n'importe qui pour s'entrainer à faire peur et en soupira passant devant eux sans un geste ou un regard.

Il s'installa confortablement et commença à nettoyer son armes avec un sourire en entendant les paroles de chaque personne et ne put s'empêcher de parler quant elle eut finis.


De toute façon tu n'as plus guère le choix, si tu essaye de t'enfuir du campement, tu mourras dans d'atroce souffrance Rien que d'y penser il eut un grand sourire sadique , se remémorant les quelques tortures qu'il avait fait. Saches que le ridicule ne tue point mais que moi oui , donc si cela te plais de te faire marcher sur les pieds, met en des plus grandes alors. Et un dernier point, qui as dit que nous recherchons quelque chose quant nous tuons ? personne je pense ....

Puis il regarda Rahor qui faisait allusion sa beauté et à la lesbienne et dit en souriant.

En tout cas c'est bien la seul chose qui ne me pousse pas à la tuer.....
Puis comme si de rien n'était il se remit à son ouvrage , effaçant les trace de sang sur sa lance.

*Galis était encore à pleurer, la tête dans son oreiller lorsque la petite voix d'Estendra l'appela à l'entrée de la tente. Ravalant un sanglot, elle finit par répondre.*

NON ! Je suis pas là !

*Mais les pleurs de la jeune rôdeuse reprirent de plus belle, se faisaient entendre du dehors.

Faut pas qu'elle me voit comme ça... pas elle. *

*Elle essuya les yeux dans son oreiller, avant de se redresser, toute tremblante.*

Non mais ca va, j'ai... j'ai reçu une cendre dans l'oeil près du feu... pour ca que je suis partie.

*Elle réussi à garder le profil haut pendant quelques secondes, puis s'effondra sur l'épaule d'Estendra.*

Pourquoi ?

Estendra la regarda, de plus en plus gênée. Une cendre ? Elle n'y croyait pas trop. Elle tremblait trop en plus. Lorsque la jeune femme s'effondra sur son épaule, Estendra resta quelques secondes sans rien faire, trop interloquée, puis la prit dans ses bras afin de la réconforter.

Pourquoi pourquoi ? Lui demandait-elle pourquoi elle l'avait embrassée ? Elle hésitait à lui demander. Et si en lui posant la question elle ne faisait qu'agraver les choses ? Elle la blesserait sûrement plus encore...

Elle se mordit la lèvre et posa une de ses mains dans les cheveux de la rôdeuse.

-Pourquoi quoi Galis ? Demanda-t-elle d'une voix douce et hésitante.

*Oh, cette main dans mes cheveux...


Elle chuchota à son oreille, doucement, la gorge nouée.*


Pourquoi m'avoir fait miroiter ce que je n'aurais jamais ? Pourquoi me faire goutter cette bouche qui n'est pas pour moi ? Pourquoi jouer ainsi avec...

*Elle ne finit pas sa phrase, et repartie en de bruyants sanglots.*