La tente d'Estendra

Tu as bien raison, elle ne t'irait pas ..... et elle est parfaite pour celui qui la regarde pas pour celle qui la porte .....

Il rigole de plus belle en la voyant tirer la langue , la sentant totalement décontracté à présent.

Comme tu le dis, je pense ce que je veux ..... et pour moi je pense pour une fois très bien .....

Puis s'avance vers la sortie ainsi que vers elle en souriant , sa lance accrocher dans son dos.

Bien sur je ne compte pas te forcé à revenir si tu ne le désire pas .... et je ne doute pas de tes capacités à te défendre....Il lui sourit tendrement Mais après peut être que tu ne voudras plus te défendre et que tu te laisseras faire.....

Puis une fois qu'elle décide du lieu de la promenade , retour dans la tente et prend le sachet de bulbes qu'elle lui a offert....

La seul envie dont je pourrais avoir , se trouve devant moi .... Lui sourit et la rejoint en regardant la forêt. On y va mademoiselle ?

La jeune rôdeuse était arrivée dans la fôret... Il n'y avait que quelques mètres à faire, il est vrai...
Elle s'adossa à un arbre, se roula quelques feuilles, puis commença à fumer... à divaguer sur ce qu'était sa vie aujourd'hui... à pleurer sur ces amours passés ou impossibles...

Ma vie... Plus érotisée qu'elle, ça explose... Pourtant, vierge... Skrolk, de qui j'ai profité, le chauffant au fer rouge, lui extorquant quelques ascals, l'endormant ensuite de ma fumée pour calmer ses ardeurs... Maika, partie sans jamais m'avoir dit si ses sentiments étaient réelles... Tous ces hommes, ces porcs saignés dans une ruelle d'Ascalon...
Et Estendra... ma belle, ma tendre Estendra...

La fumée ; y'a qu'ça pour calmer mes angoisses... J'suis en train de d'venir aussi folle que ma conasse de cousine...
Non, pas aussi folle... différemment... faut pas déconner non plus.

Cette nuit... cette douce nuit reste gravée dans ma peau... La sienne si douce, contre moi.

De sa dague, elle avait machinalement gravé quelques lettres sur l'arbre derrière elle...

Elle s'étouffa avec sa fumée, surprise par Estendra. Elle toussa quelques seconde, se décalant pour cacher, tant bien que mal, le nom d'Estendra gravé dans l'écorce.
Elle resta assise, chancelante, assommée par les effluves de fumée.

Merde... qu'elle est belle... Il fout quoi l'autre blaireau avec elle ? J'vais l'tuer s'il ose toucher à sa peau de satin. J'ai pas peur !

Elle écrasa le mégot du pétard à terre.

Hein, mais... J'fume pas vraiment... C'est... Et heu, qu'est-ce que vous faites tous les deux ? Qu'est-ce qu'il te veut le simili-bogoss ?

Ils marchèrent tranquillement vers la forêt, il était de bonne humeur pour une fois et la regarda en souriant de plus belle .

Oui personne le sait et on le sera si ce moment vint un jour .....

Beaucoup de chose se passa dans son imaginations et que personne ne pourrait entrevoir.

Ils continua leurs routes, une odeur nauséabonde se faufiler dans de la fumée, il regarda autour d'eux mais personne à l'horizon peut être certaines personne du campement faisait cuire des bêtes ou quelque chose qui puer jusqu'à ce qu'il tomba nez à nez avec Galis et qu'il remarqua une drôle de cigarette dans sa main. Il sourit en voyant la moue d'Estendra qui était étonné et continua de fixer la rôdeuse sans parler avant de dire en la voyant écraser sa drogue.

C'est sur que ce que tu viens d'éteindre n'étant en rien fumée, tu devais sans doute aspirer l'odeur putride qui en sortait .... Après ce que nous faisons, je ne pense pas que se soit d'une quelconque façon tes affaires ....

Il la regardait droit dans ces yeux qui semblait plus rouge que d'habitude puis se détourna pour regarder la magicienne qui semblait préoccuper par la lesbienne.

Et merde... grillée...

C'est rien, juste un peu d'herbe revigorante, rien quoi...

Elle fut interloquer de la réponse de son amie.

Te balader ? Avec Dead ?

Oh punaise, elle est balèze cette herbe... J'ai des hallucination, c'pas possible...

Elle s'aperçut du trouble d'Estendra qui avait remarqué sur l'écorce son prénom gravé.

Re-merde ! Re-grillée... J'ai bien fait d'sortir moi ce soir... Quelle soirée de chiotte !!! Quelle vie d'conne !

Je... Je vais t'expliquer... c'est... euh... c'est...

Rah, ca aide pas à réfléchir vite d'avoir la tête à l'envers. Totalement déchirée la fille... Chier !

Les doigts toujours posés sur l'écorce, la jeune fille hocha la tête, un peu ailleurs.

-De l'herbe revigorante... Si tu le dis...

Sa voix était basse.

-Oui oui, dit-elle, l'air toujours un peu ailleurs, avec Dead.

Elle se tourna vers Galis, lui adressa un faible sourire puis reposa rapidement ses yeux sur les lettres gravées.

-C'est mon prénom, gravé.

Sa voix était calme. Elle se demandait pourquoi Galis balbutiait. Une partie d'elle-même trouvait sa gêne stupide, ce n'était que des lettres ! Mais une autre partie d'elle, qui c'était développée depuis son arrivée ici, fit rosir ses joues. Elle se disait que si la jeune fille était gênée par les lettres gravées, c'était qu'elles devaient avoir une signification, outre le fait que, réunies, elles écrivent le prénom d'Estendra.

-C'est joli, dit-elle stupidement, naïvement, un peu perturbée, voulant comprendre. Elle regarda Galis, puis Dead.

-Pourquoi grave-t-on sur les arbres des prénoms comme cela ? Est-ce que ça a une quelconque signification ?

Elle rougit, s'en voulant de ne pas savoir, d'être parfois si stupide et de connaitre si peu de choses...

Galis devenait de plus en plus rouge... pivoine. Elle baissait le regard, ne pouvant soutenir le sourire timide d'Estendra.

Hem... Oui... Ton prénom... Hem.

Olala... Mais qu'est-ce que j'dois avoir l'air niaise... C'est joli, c'est joli... Elle est marrante... C'est joli ; c'est son prénom... Son doux prénom ; évidemment que c'est joli, magnifique, enjôleur... C'est tendresse, clame, sérénité ; c'est douceur, caresse, coton, et le satin de sa tenue cette nuit là... Son prénom, son doux prénom. Je t'aime... Mais bordel, qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je t'aime ! Entends-moi ! Parle-moi ! Dis-moi que toi aussi... Partons, loin ou près, mais ensemble... Partons !

La jeune rôdeuse se massait machinalement la nuque d'une main fébrile.

Euh, signification ? On peut certainement graver des noms... sur des arbres pour une multitude de raison...

Je t'aime !

Faut-il une raison a toute chose ?

Je t'aime...

Suis-je obligée d'expliquer mon geste ?

Ma situation n'est-elle pas assez embarrassante, avec le guerrier qui me regarde, voit clair dans mon esprit...
Estendra, je t'aime...
Lui le devine. Elle ne veut pas le voir... Elle a été clair la première fois... Pourquoi insisterais-je ?
Je t'aime !
Je voudrais le crier, le chanter, l'écrire sur tous les arbres de cette foutue forêt ! Monter sur le plus au toit d'Ascalon, et avertir la population, que moi, Galis, j'aime Estendra !
Je la voudrais rien qu'à moi... ne pas subir ce déchirement de l'imaginer dans les bras d'un homme ; ne pas voir en Dead un concurrent doté d'argument que je ne peux posséder...

Je t'aime !

Je t'aime !

Je...

t'aime...

Il continuait de regarder la rôdeuse qui était dans l'embarras d'avoir fumer et d'avoir écrit le prénom de la magicienne sur l'écorce de l'arbre.

Elle n'arrivait pas à trouver une explications et semblait nerveuse par la situation présente, tandis que lui continuer de sourire en scrutant chaque geste, chaque parole de la rôdeuse qui semblait perdu.

Il savait pourquoi elle avait fait ceci , tout pouvait se lire sur son visage, l'envie pour la magicienne était flagrante et elle savait que lui savait de quoi il en était.
Il finit par dire calmement.

On écrit le nom d'une personne sur quelque chose pour se rappeler à qu'elle point la personne est importante pour nous....Il aurait pu dire ce qu'elle n'arrivait pas à dire elle , mais qu'est ce qu'il aurait gagné que de la mettre dans l'embarras un peu plus.

Puis il s'approcha de Galis restant de profil il lui dit dans un murmure pour qu'elle seul l'entende.

Ne dis pas des choses qui pourrait te faire souffrir et tu t'en voudrais de l'avoir dis si la réponse était défavorable..... du moins le temps que tu retrouve ton état normal ..... après c'est juste un conseil d'un blaireau de guerrier Il sourit puis regarda Estendra.

Je vais continuer ma balade ..... je pense que tu as une autre occupations à présent ..... a bientôt gueule d'ange .... tu seras me trouver je pense si tu me cherche....

Sans attendre la réponse de la magicienne , partit dans la forêt il avait quelque chose d'autre à faire, il se dirigea vers son potager en sifflant un air funéraire.

Estendra rougit en entendant les paroles du guerrier, elle repassa ses doigts sur l'écorce, heureuse et gênée à la fois.

Sursautant, elle bondit sur ses pieds.

-Dead ! Cria-t-elle mais déjà il était parti.

Elle se laissa tomber au sol, déçu, et observa Galis.

-Tu devrais pas fumer, surtout ça, tu as une tête étrange, et j'aime pas l'odeur en plus.

Il a raison le blaireau de guerrier... Elle m'a déjà rembarrée une fois... Et elle semble si déçue de le voir partir... Et la voilà qui me fait la morale... Pourquoi faut-il que les femmes dont je tombe amoureuse ne supporte pas ce petit plaisir ; la seule chose qui me permette de me vider la tête...

Galis se laissa choir contre l'arbre, juste à côté d'Estendra, triturant machinalement le bas de sa tunique.

Si ça t'incommode, je ne le ferais plus...

Peut-être lui dire... Lui expliquer pourquoi je fume... Pourquoi j'avais arrêté lorsque j'étais avec Maira... Et pourquoi j'ai repris, dernièrement...

Comme il dit ; si j'ai gravé ton prénom sur cet arbre, c'est parce que tu es très importante pour moi...

La rôdeuse s'aperçut du ridicule de la situation.

Tu devrais peut-être aller le rejoindre... Il semble évident que tu as plus envie d'être avec lui qu'à écouter une rôdeuse lesbienne droguée et dépressive déblatérer ses histoires de coeur...

Il y a quelque-chose entre vous ?

Elle regretta instantanément d'avoir posé cette question dont elle redoutait par dessus tout la réponse...

Il avait continuer son chemin en forêt , il s'arrêta à l'appel de son nom et ne bouge pas pendant quelque seconde avant de reprendre son chemin. Il ne voulait pas déranger leurs conversation et comme il se connait il se serait encore plus moquer de la lesbienne.

Il s'avança vers un coin particulier de la forêt et se stoppa net, son potager était entrain d'être ravagée par des lapins, ni une ni deux il s'élança dans un cris de fureur pour tous les empaler sur sa lance, après les rudes combat pour sauver ses légumes il regarda l'étendue des dégâts .

Il soupira de lassitude avant d'aller s'installer sous un arbre , la lance ensanglanté et les cadavres de lapins plus loin. Il sortit une bouteille de rhum de son sac avant de s'attarder sur le petit sac plein de bulbes.

Tout en buvant quelque gorgées il alla les planter en sifflotant , ne pensant plus à rien qu'à son hobbies qui le calmer, il avait a moins la patience pour ceci.
Puis il retourna s'installer au pied de l'arbre à la fin de sa besogne, en regardant dans la direction qu'il était arriver pour voir si elle allait venir même si il en doutait .

Qu'est ce qu'elle ferait avec lui ? Pourtant il ne cessait de penser à cette jeune magicienne qui savait l'adoucir.

Son coeur se serra dans sa poitrine.

Elle ne dirige pas ma vie... C'est pourtant tout ce que je demande, ce que je souhaite ; une étoile à suivre, une personne à satisfaire. Qu'elle soit fière de moi... Voir son sourire illuminer son visage en ma simple présence... Tout ce que je demande.

D'un autre côté ? Qu'il y a t-il d'un autre côté ? Moi ? Non... Surement autre chose... Je me fous de savoir quoi. Mais après tout, si c'est pour souffrir, autant savoir.

Puis elle dit qu'elle ne sait pas s'il y a quelque-chose entre eux deux... C'est un début de oui ça ! Elle ressent donc pour lui ce qu'elle ne ressent pas pour moi...

Galis n'avait pas bougé, la gorgé nouée, une larme perlant lentement au bord de l'oeil.

Je devrais m'enfuir... Ne pas assister au massacre... Le massacre de mon petit coeur... fragile. Fragile. Je pourrais courir dans la forêt, à grandes enjambées... Ne pas voir la racine qui dépasse... Trébucher ! Fragile ; me casser... et plus rien ; plus de souffrance... Rien.

Le côté qui fait que tu es assise là ; c'est quoi ?

Moment de pause... Elle avale difficilement sa salive ; ca coince dans sa gorge nouée. Elle écarte les paupières comme pour tenter de réaspirer cette petite larme salée.

Et le guerrier... Tu l'aimes, c'est ... C'est ça ?

Estendra la regarde, peinée. Elle voudrait la serrer dans ses bras, la faire sourire, mais elle risquerait de lui faire du mal, encore.

-Ce qui fait que je reste là ? C'est toi. Je t'apprécie, énormément, ce que je ressens pour toi doit ressembler à de l'amour, même si ce n'est pas le genre d'amour que tu attends de moi... Je ne veux pas te faire du mal, mais je ne veux pas te mentir non plus.

Et Dead... Elle marqua une petite pose puis elle murmura. Je crois.

Son coeur se pinça dans sa poitrine.

Un p'tit mensonge, ca aurait été pas mal... Un p'tit mensonge pour maintenir l'espoir... un souffle.
Là, je sombre ; l'herbe ne fait plus effet, mais mon cerveau s'est fait la malle...

Il va bien falloir passer à autre chose, comme on dit. Phrase de merde ! Insignifiante et ridicule... Ni pense plus... Elle est pas mal celle là aussi... Ni pense plus ; si c'était si simple...

Elle m'obsède ; j'n'y peux rien... Elle accompagne mes pensées à chaque instant. Chaque petit moment...
Ma vie va être si vide si j'n'y pense plus... Et puis, on habite le même campement... D'ailleurs, elle est à côté de moi là... J'divague, je pars dans mes pensées, et je la laisse en plan ; j'ai cette foutue larme qui me coule sur la joue... Bordel, elles sont plusieurs... Elles m'envahissent, les salopes !

Galis reprend ses esprits, articule difficilement à Estendra.

Je.... je sais bien que... que tu n'm'aime... pas.

Tu... Tu devrais... Dead... Tu devrais le rejoindre...

Et l'Orepa de la meilleure actrice, catégorie cruche, est attribué à ... Galis, pour son rôle dans "va rejoindre ton amoureux pendant que j'crêve".

La jeune fille hésita puis la prit dans sa bras, la berçant tout en passant sa main dans ses cheveux.

-Là, là... Dit-elle dans un murmure.

Je ne veux pas te laisser ainsi, je te fais du mal, je n'aimerais pas que tu t'en fasses toi-même...

Ouvrez les vannes !!!!

Elle ne se retenait plus le moins du monde ; des torrents de larmes coulaient désormais de ses yeux.
Elle était dans ses bras... se sentait bien, et mal... Anéantie par la certitude qu'elle avait désormais, mais étrangement bien dans les bras de la jeune femme... Elle tremble.

Ca serait tellement plus simple si j'avais été un homme ; j'aurais pu lutter, la séduire ; j'aurais pu être assez forte pour défier Dead en duel... Est-ce que ça aurait servi à quelque chose ?

Et Dead ? Est-ce qu'il sait ? Est-ce qu'il sait dans quel état je suis là ? Est-ce qu'il sait que j'préfèrerais mourir à cet instant ? J'espère que non... Elle seule sait. A elle, j'ai ouvert mon coeur... Je me suis montrée faible ; telle que je suis. Bordel, ca s'voit pas, mais j'ai un coeur ! Il est brisé, certes... En mille morceau... Mais j'ai un coeur !

Son odeur, son parfum... si envoutant... Elle me sert dans ses bras, et je le sens ; ça m'fait mal...

Elle passe ses bras autours de la taille de la magicienne, comme si elle ne voulait pas qu'elle s'échappe... qu'elle parte rejoindre le guerrier.

Elle est là. Lui s'en va, et elle reste avec moi... par amitié... par tendresse... mais pas par amour. Peut-être devrais-je me contenter de ça ? Une tendre amitié... Une amicale tendresse...
Dans un souffle, un effort surhumain pour retenir les sanglots, un instant, je vais réussir à articuler quelques mots...

Je... Je suis désolée... Estendra.

Mouai, pas mal... Lettre d'excuse ou faire-part de décès... Mais quelle conne !

-C'est pas grave Galis, c'est pas grave...

Elle pensa à Dead, ce demandant s'il l'attendait...

-Dis Galis... Elle hésita puis dit d'une voix peu assurée. Tu penses quoi de Dead ?

-Oui, excuse moi, c'était une question stupide...

Moi, je trouve qu'il pourrait au moins t'appeler par ton prénom...

Elle soupira, posa ses mains sur les épaules de la jeune fille, et l'écarta d'elle avec douceur.

-Tu vas un peu mieux ou pas ? Demanda-t-elle d'une petite voix.