Un destin tracé

Voilà déjà plus d'une demi-journée que la jeune femme parcourait les plaines et forêts à la recherche de leur campement. Elle avait eu vent par un ami à elle, du nom de Kilbane, que cette famille (plutôt qu'une guilde) conviendrait parfaitement à ce qu'elle recherchait : des gens comme elle, mélangeant le sang et la perversité, répandant l'horreur et la terreur sur les terres d'Apero.
Elle avançait péniblement, se bataillant avec les branches et feuillages, jusqu’à apercevoir de la lumière. Faible et frêle. Un feu qui s’éteignait. Elle avança à pas de loup, et observa le campement qui se dressait face à elle. Quelques tentes montées à la hâte, des bruits de tissu que l’on froisse, des bribes de mots. Elle s’avança un peu plus.
Malgré l’adresse dont elle fit preuve, elle ne pu empêcher l’oiseau prendre son envol juste au-dessus de sa tête, ce qui attira tout de suite des regards méfiants et inquisiteurs des veilleurs de nuit, leurs armes en main. Elle anticipa leur réaction et sorti des feuillages, l’air calme et serein.

Bonsoir voyageurs. J’ai bien conscience qu’il se fait tard, mais j’ai mit un certain temps à vous trouver. Je souhaite parler à Arwana, votre cheftaine me semble t-il. Puis-je la voir ?

Elle les dévisageait, un à un, les mains crispées sur leurs armes, prêt à bondir au moindre mouvement qu’elle ferait.

A l'annonce de son nom, Arwana sortit de se tente à la toile couleur de sable, elle n'avait aucune arme.
Aux cliquetis métalliques qu'elle entendit, elle comprit que celle qui désirait la voir était étrangère aux Malum Hominem. La magicienne adressa donc un sourire en direction de ceux qui étaient prêt à bondir sur l'intrus. L'un sembla se calmer rangeant son épée dans son fourreau, l'autre apparemment décida de se méfier, comme d'aucun ne parla, elle ne put savoir de qui ils s'agissaient exactement, même si elle s'en doutait. Son instinct s'étant plutôt bien développer.

Arwana avança vers la jeune femme, et son visage repris sa froideur habituelle, à son approche le feu s'éteignit totalement laissant place à quelques cristaux de glace, oui elle avait reconnue la voix d'Astaroth, mais ce n'est pas pour autant qu'elle ne se tiendrait pas sur ses gardes.

- Alors tu es venue ? Approche !

Alors que la rôdeuse s'avançait, la mage tendit un bras vers ses compagnons.

- Je te présente mes amis, ici point de gardes, il n'y a que nous, ensemble et soudé. Les responsabilités de chacun, ne font pas de nous des êtres supérieurs aux autres, et nos titres n'existent que par soucis d'ordre et d'organisation. Ne me nomme donc pas cheftaine.
A présent explique nous un peu ton histoire, étant donné que nous connaissons déjà la raison de ta venue ... tu n'es pas suicidaire.

Elle salua l'assemblée face à elle et esquissa l'un de ses plus beaux sourires.

J'ai compris le message, Arwana. Vous ne formez qu'un. C'est une vision des choses qui me plaît. S'unir pour vaincre... pour tuer..

Elle s'avança près de ses hôtes, et sorti - avec une rapidité déconcertante - une flèche de son carquois qui s'enflamma instantanément lorsqu'elle la lança avec dans le tas de cendres qu'était, peu de temps avant, les buches en feu. Les flammes jaillir de nouveau, et réchauffèrent l'espace en quelques instants.

Je préfère m'exprimer près d'un feu, j'espère que vous n'y voyez pas d'inconvénients.

Elle s'assit sur le sol terreux, et pencha ses mains au-dessus des flammes.

Mon histoire... est celle d'une enfant abandonnée à l'âge de 5 ans, qui a vendu son âme au diable pour survivre. J'ai longtemps parcouru les terres d'Ascalon à la recherche d'une famille. J'ai été recueillie par un couple de fermiers. Je faisais les corvées pour obtenir un morceau de pain et un lit de paille dans une grange. Ils me battaient presque tous les soirs. A 7 ans je leur crevais les yeux et coupais leur langue. Tranchais leurs membres, un à un... Je me suis enfuie. J'ai erré pendant des mois... avant de le rencontrer.. C'est lui qui m'a tout enseigné, ou presque. J'ai appris à haïr jusqu'au plus profond de mon être. Et me voilà, 18 ans à peine, et déjà pervertie par les années que j'ai vécu. Je n'ai aucun état d'âme, et je me nourris du sang, de la souffrance et de la peur de mes victimes... Comme vous tous ici..

Elle marqua un temps de pause, avant de reprendre.

C'est très condensé, mais ça suffira pour ce soir...

Arwana laissa la jeune femme faire, et l'écouta avec attention, scrutant sans vraiment le voir le feu qu'elle avait ranimer.

- Je suis reine des glaces Astaroth, par conséquent le feu est mon ennemi, mais qu'à cela ne tienne, ce n'est pas bien important. Continues.

Au son de la voix qui changea de niveau, la magicienne compris que son hôte s'était assise sur le sol, et elle en fit de même, mais plus en retrait, pour ne pas avoir à subir cette chaleur.
Elle écouta l'histoire de la rôdeuse, elle aussi en avait bavé dans son enfance et dans sa jeunesse ... sa jeunesse ? Elle est si jeune sa jeunesse débutes à peine, le cœur d'Arwana se tordit presque, mais la glace avait du le prendre en emprise lui aussi.
Ainsi cette jeune fille n'avait aucun remord, aucun problème de conscience .. incroyable, a-t-elle au moins de la considération pour ceux qui se voudront ses amis ?

- Comme nous tous ici ? Tu apprendras que non, si seulement tu poursuis ton chemin à nos côtés. Chacun à son passé, ses raisons d'en être arrivé là où nous sommes, mais certains d'entre nous avons une vision des choses bien différentes.
Quoiqu'il en soit, je vais te demander d'être patiente, installe toi donc dans cette tente au bout du chemin de gravier, le temps que nous discutions de ton avenir ou non au sein des Malum Hominem.

D'une main hagarde, Arwana désigne une tente à la toile grise, plutôt petite, mais d'où provient des voix, elle ne sera pas seule.

Sexy blood Messages : 171 Date d'inscription : 25/08/2008 Age : 40

*Une flèche fusa, rapide, droite, précise... frôlant l'épaule de la jeune fille qui s'apprêtait à se rendre dans la tente. La bretelle gauche du haut blanc d'Astaroth, coupée nette, tomba délicatement vers l'avant, dévoilant un peu plus la fraiche anatomie de la demoiselle.

Galis remis son arc sur le dos ; elle était sortie de sa tente pour écouter les réponses de la postulante.

18 ans ? A peine un an de plus, et elle se la joue déjà ! *

Désolée, j'avais besoin de ça pour juger...

Un sourire dédaigneux vint se poser sur son visage clair et froid. Elle porta son regard sur son épaule gauche à présent dénudée, puis tourna lentement sa tête vers la jeune fille, auteur de ce merveilleux tir. Une expression de défi marqua ses traits.

Rapide et précise... Les principales qualités d'un archer.

Elle décocha une flèche de glace, qui glissa à quelques centimètres de l'oreille gauche de l'archère, gelant quelques mèches de ses cheveux.

Jolie esquive. Tu me plaît bien. Il me tarde déjà de vous rejoindre...